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J'aurais bien pu courir au-delà des frontières
Pour fuir toujours plus loin ces envies éphémères,
J'aurais bien pu attendre patiemment et sans crainte
Que la fin veuille enfin m'accorder son étreinte...
Mais la vie nous promet mille reflets scintillants
Qu'ils soient d'argent ou d'or, pacotille ou diamant,
La vie donne en modèle ses histoires d'antan
Où résonne en promesse le bonheur flamboyant.
Tous ces échos du temps, ces rêves légendaires
Sonnent à l'heure du présent comme un tendre calvaire,
Les reflets impatients du miroir des âges
N'offrent-ils qu'idéal sous leurs tristes ombrages ?
C'est à l'heure où se dresse devant nous l'avenir
Que mon reflet s'habille de sa morne parure,
Mes yeux sont aveuglés par l'ère du devenir,
Qu'importe l'exactitude, c'est le temps des fêlures.
J'aurais pu m'éloigner de ce triste portrait
Qui s'offrait en pâture à vos yeux médusés...
J'aurais tant aimé voir autre chose que l'infâme
Dans les yeux de chacun et au creux de nos âmes.
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